Extract from "Amours Célèbres" This article is being reproduced without the permission of either the writer or the publisher. The Web-master has been unable to find either but all credits and copyrights are acknowledged. Please help if you can in this regard. Two parts will follow when the literals have been checked. An English translation is also being produced.

Cette baronne qu'aima Léopold par Jacques Descheemaeker

Pascal le disait déjà : «La coeur à ses raisons que la raison ne connâit pas» et même les grands rois ont leurs faiblesses. Notre histoire nous en offre sans cesse l'example. L'aventure sentimentale de Leopold II - qui apporta le Congo a la Belgique - nous prouve qu'il n'est pas facile pour un souverain de concilier tout a la fois les affaires de coeur et celles de I'Etat.

(pic) Une demi-mondaine, Blanche Delacroix, baronne de Vaughan. Le roi des Beiges. Léopold II, avait soixante-quatre ans et elle seize quand ils se rencontrèrent. Quelques années plus tard - et pour quelques jours - ils se marièrent.

Il l'appelait "très belle". Elle l'appelait "très vieux". Lui, c'était Léopold II, de Saxe-Cobourg, roi des Beiges, souverain de l'État indépendant du Congo. Elle, s'appelait Blanche Delacroix, une demi-mondaine, maitresse d'un jeune officier démissionnaire, Emmanuel Durrieux.

Quand le roi et Blanche Delacroix - plus connue sous le nom de baronne de Yaughan - rencontrèrent en 1899, ils avaient respectivement soixante-quatre ans et seize ans...

Léopold n'avait que trois filles, Stéphanie, Louise et Clémentine, qui eurent, elles aussi, une destinée assez extraordinaire et dont l'histoire se mêle parfois à celle de cette favorite royale que nous aliens conter...

La future favorite du roi des Belges était la fille d'un ingénieur de Lille, Jules Delacroix. Ce dernier, d'une excellente famille du Nord, fut deshérité par sa famille au moment de son manage, qui fut considéré comme une mésalliance. Exilé du Nord, cet industriel français s'installa à Bucarest ou naquit la future baronne de Vaughan.

Elle fut le treizième - et dernier — enfant de cette famille qui avait suivi dans ce lointain pays les traditions prolifiques des families du Nord.

Une soeur de Blanche, que celle-ci appelait Mariette, son aiéee de vingt ans, 1'emmena avec elle à Paris quand la misère frappa cette famille. Cette soeur vivait alors avec un amant, le comte du Péage...

La vie de la jeune Blanche devint alors assez agitée; ayant quitté le comte du Péage pour un amant plus jeune. sa soeur ainée remmcna avec elle jusqu'a Buenos Aires...

Blanche Delacroix, qui n'avait que quinze ans, était déjà d'une beauté si extraordinaire qu'elle ne tarda pas à supplanter celle do sa soeur dont la vie tapageuse défrayait alors la chronique des journaux argentins...

Le drame, un drame de la jalousie, éclata bientôt, et Mariette essaya un jour de couper l'admirable chevelure de sa jeune soeur, qui se défendit si âprement qu'elle réussit à la conserver... Mais la leçon avait porté et la future baronne de Yaughan s'embarqua toute seule pour l'aventure...

L'aventure prit diverses formes: la mer, un navire, un homme.

Le navire s'appelait 'Le Chili'. L'homme, son premier amant, qui devint son second mari après avoir été son fiancé (!) était un officier français, le lieutenant Emmanuel Durrieux, qui était monté à bord à Dakar.

C'est à Bordeaux, à l'hotel de Bayonne, que Blanche Delacroix se donna à celui qu'elle voulait épouser. Elle avait quinze ans.

Séduisant, prodigue et joueur, son amant lui fit bientôt connaitre que la vie n'était pas toujours le rêve qu'elle imaginait dans la folie de ses jeunes années.

Elle connut alors les hauls et les has des hasards du jeu: le restaurant de luxe un jour et le sandwich à l'eau claire dans la chambre le lendemain...!